L’entrepreneuriat féminin est en pleine expansion, mais les femmes rencontrent encore des obstacles pour lancer leur activité : manque de financements, difficultés d’accès aux réseaux professionnels, conciliation entre vie personnelle et professionnelle. Heureusement, plusieurs dispositifs existent pour accompagner les femmes entrepreneures dans la création de leur entreprise. Quels sont les financements disponibles ? Quelles démarches effectuer ? Voici un guide pour vous aider à vous lancer.
1. Les étapes pour créer son entreprise
Avant de lancer une entreprise, il est essentiel de structurer son projet. Il faut identifier une idée de business viable, étudier le marché et la concurrence, ainsi que définir un modèle économique adapté (vente de produits, services, abonnement, etc.). Le dispositif Entreprendre au féminin propose des ateliers pour aider les femmes à affiner leur projet.
Le choix du statut juridique est également une étape importante. Il existe plusieurs options selon l’activité et le niveau de protection souhaité. La micro-entreprise est une option simple et rapide, idéale pour tester son activité, tandis que la société (SAS, SARL, EURL) convient mieux aux projets nécessitant plusieurs associés ou un financement plus conséquent. Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) offrent des conseils gratuits sur le choix du statut.
Une fois le statut défini, l’étape suivante est l’immatriculation de l’entreprise. Pour une micro-entreprise, la déclaration se fait sur le site de l’Urssaf, tandis que pour une société, l’immatriculation doit être effectuée auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).
2. Quelles aides financières pour les femmes entrepreneures ?
Le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF) facilite l’accès aux prêts bancaires pour les femmes créatrices d’entreprise. Il garantit jusqu’à 80 % du prêt bancaire dans la limite de 50 000 €, rendant ainsi le financement plus accessible, quel que soit le secteur d’activité.
L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) permet de bénéficier d’une exonération partielle des cotisations sociales pendant la première année d’activité. Cette aide doit être demandée auprès de l’Urssaf après immatriculation de l’entreprise.
Certaines régions et collectivités locales proposent également des subventions ou des prêts à taux zéro pour encourager l’entrepreneuriat féminin. Des plateformes comme France Active et Initiative France accompagnent les femmes dans la recherche de financements et la constitution de dossiers.
3. Réseaux et accompagnement pour les femmes entrepreneures
L’accompagnement par des incubateurs ou des réseaux spécialisés peut faire toute la différence. Des structures comme Femmes Business Angels, qui met en relation des entrepreneures avec des investisseuses, ou Les Premières, un incubateur dédié aux femmes, proposent un soutien personnalisé. L’association Force Femmes accompagne spécifiquement les femmes de plus de 45 ans dans la création d’entreprise.
Le mentorat et la formation sont également essentiels pour réussir. Il est recommandé de participer à des événements de networking et de se former grâce aux programmes de la BGE ou de Pôle emploi. Certaines banques proposent des prêts et des accompagnements spécifiques aux femmes entrepreneures.
4. Les défis spécifiques des femmes entrepreneures et comment les surmonter
L’accès aux financements est l’un des principaux défis pour les femmes entrepreneures. Malgré des projets solides, elles obtiennent moins de financements que les hommes. Pour convaincre les investisseurs, il est crucial de préparer un business plan détaillé, de mettre en avant des chiffres et projections clairs, et de rechercher des investisseurs spécialisés dans l’entrepreneuriat féminin.
L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est également un enjeu majeur. Créer une entreprise demande du temps, et concilier ce projet avec des responsabilités familiales peut être compliqué. Apprendre à déléguer certaines tâches, utiliser des outils de gestion du temps et rejoindre un réseau de femmes entrepreneures permettent de mieux gérer cette dualité.
Enfin, le manque de confiance en soi peut freiner certaines femmes dans leur projet. Pour gagner en assurance, il est conseillé de se former, de trouver un mentor et de se rappeler que les femmes entrepreneures ont un taux de réussite plus élevé que la moyenne.
Conclusion
Créer son entreprise en tant que femme est un défi, mais de nombreuses solutions existent pour faciliter ce parcours : aides financières, accompagnement, formations et réseaux de soutien. En structurant bien son projet et en s’entourant des bons partenaires, il est possible de réussir et de s’épanouir pleinement dans l’entrepreneuriat.
Si vous souhaitez vous lancer, n’hésitez pas à contacter des organismes spécialisés pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et maximiser vos chances de succès.